POURQUOI

Publié le par Le 7ème Libre

                   

J’ai envoyé au vent qui caressait les branches
d’un vieux pin solitaire
il ya longtemps déjà,
hier - s’il faut y croire
le message suivant :

“Dis -lui, lorsque tu la verras - si tu la vois - tu me le dois -
dis-lui ce simple mot 
demande-lui :

Pourquoi ?


J’ai cherché dans ma tête en vain
Au  long des lentes heures
des jours de mon passé
Sache que je cherche encore 
Je n’ai eu que l’écho du vide
C’était je m’en souviens
le vide de ta voix
celui de ta présence
ou celui de l’absence
Je ne sais plus.

Déjà

J’étais très attentif pourtant
et je n’en dormais plus
Je guettais dans le chant des oiseaux,
dans la furie des vagues
un signe, un appel
qui parlerait de toi
J’écoutais
tendu comme corde de vièle
qui ce soir joue pour moi - pour moi seul -
je crois

Une  a-passionata

J’écoutais même le silence
espérant  malgré tout,
sachant bien
l’inutilité de la quête
un souvenir, même confus,
même vague
une sorte de remise en mémoire
de ce soir où sublimement
je fus à ton côté,
tu caressas mon flanc.

Tes doigts

Ma peau s’enflamme encore
pourtant toute ridée aujourd’hui
comme mon coeur d’hier
à cet instant magique
à cette nuit tragique
où je fus malgré moi
à tout jamais perdu de toi,
éperdu grace à toi,
à ce filtre pourtant venu des âges
que je bus goûlument
sans vergogne
ni retenue
à ton souffle humide et tiède.

insatiable

Ce n’était pas, je sais,
la douceur de tes lèvres
pourtant que j’embrassais
sans honte,
éperdument
des heures
qui filaient comme flêche par grand vent.
Puis, comme Cendrillon,
mais à l’aube du jour,
aux confins de la nuit
tu partis sans un mot

Pourquoi !

Te voyant lentement
remettre ta tenue
dérobant à mes yeux
l’extase de ton sein
je ne sus que te dire
Aujourd’hui me souviens
et me reviens toujours
sans que tu puisses quitter
un seul instant
mes songes
ou ma mémoire
comme une rengaine miroitante
ce simple mot :

Pourquoi ?

Les années ont passé,
mes  yeux restent encore
au plein des  cheveux fous
flamboyants
sur l’oreiller mouillé, embrasé.
l’empreinte de ton corps
hante toujours mes doigts
frissonnants des caresses
à ton coeur
à jamais
défendu
Et je reste muet comme un enfant perdu
me demandant

Pourquoi ?

Lorsque sans retenue entre tes jambes offertes
ouvertes à mon ardeur
je humais ton parfum
sans me rasassier
j’entendais ces sons distincts et rauques,
des soupirs de ta gorge haletante
comblée.

Flamboyante 

dis - moi

avant que je repose

Pourquoi ?

                                                                                                                                                01  12  2008               

Publié dans poésie

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